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Photo du rédacteurQuentin Vernet

Les installations photovoltaïques

Dernière mise à jour : 23 mars 2023

En France, au 1er février 2023 le prix du kWh hors TVA au tarif Bleu d'EDF est de 0,1706 €/kWh en option base pour les professionnels contre 0,1394€/kWh en janvier 2022.


Pour les particuliers, en revanche, le prix du kWh d'électricité est de 0.2062 € TTC en option base en mars 2023 contre 0,1740€/kWh en janvier 2022 (tarifs réglementés d'EDF).


Depuis plus d'un an maintenant, le prix de l'électricité ne cesse d'augmenter, notamment avec toutes les problématiques liées à l'environnement et l'énergie. Il est donc normal de se poser la question sur le choix d'une production d'énergie plus proche du consommateur.


C'est en ce sens, qu'il y a quelques temps, nous vous présentions le principe de fonctionnement des panneaux photovoltaïques lors de notre série d'articles sur les sources de productions d'énergies renouvelables.

Aujourd'hui, nous revenons avec plus de détails sur ces installations, notamment sur les différentes solutions d'ingénieries possibles. Le principe de fonctionnement de l'installation photovoltaïque restera le même : produire de l'énergie électrique grâce au rayonnement du soleil. Les ingénieries présentées ci-dessous vous permettront de mieux comprendre ce qu'il faut faire de l'électricité produite, plus simplement, la vendre ou la consommer ?


Le fonctionnement général


Une installation photovoltaïque est constituée d’un ou plusieurs panneaux, reliés à un onduleur. Ce dernier est chargé de convertir le courant continu créé par les panneaux, en courant alternatif exploitable par nos appareils. L'onduleur est par la suite raccordé à un compteur afin de quantifier le volume d'électricité produit par l’installation.


Le panneau photovoltaïque et l’onduleur sont les deux éléments essentiels au bon fonctionnement d'une installation photovoltaïque.


Nous n’évoquons pas les disjoncteurs et autres équipements de protection qui sont une évidence pour toutes installations électriques.


Installation autonome


Il s’agit de l’installation la plus simple à mettre en place, vous consommez votre propre électricité. Pour ce faire un contrôleur partagera la charge de production entre votre installation et un parc de batterie. Sans production, le contrôleur prendra l’énergie nécessaire à l'alimentation de vos consommations dans les batteries.


Dans ce cas, vous êtes propriétaire et gestionnaire de votre propre énergie et ne disposerez pas de facture d’électricité. Seul le coût de votre installation devra être amorti, sera à votre charge simplement la maintenance de l'équipement.


Il est alors important de bien dimensionner votre installation pour alimenter votre consommation et vos batteries et ainsi avoir une bonne continuité de service. Les éléments les plus critiques seront les éléments vitaux de l’installation, à savoir : l’onduleur et la batterie.


La batterie est cependant le point d’ombre à la qualité écologique d’un tel fonctionnement. Cependant des systèmes alternatifs sont actuellement en développement comme l’hydrogène avec les piles à combustible.


La vente totale


Le principe technique est lui aussi simple, cependant l'installation n’engage pas que vous puisque vous vendez votre électricité à un acheteur sur le réseau EDF. Dans le cas d’un bâtiment, on différenciera la facture de l’électricité consommé et acheté à EDF et le prix de vente de l’énergie produite. Comme vous pouvez le voir sur l’infographie, vous disposez de deux compteurs électriques, un pour votre consommation et un pour la vente de votre production.



L'autoconsommation


L’autoconsommation est le mix des deux installations vues précédemment. Vous consommez votre propre production d’électricité et vendez le surplus à un acheteur. Vous pouvez également ajouter un parc de batterie si besoin mais ce n’est pas obligatoire puisque vous disposez du réseau EDF pour vous alimenter.


Si la vente totale d’électricité était autrefois privilégiée par EDF, c’est maintenant l’autoconsommation qui est recommandé. Le compteur Linky, à l’instar d’un Système de Management de l’Energie (SME), permet aujourd’hui à EDF de mieux anticiper la fluctuation de l’équilibre entre la consommation et la production de l’électricité en France, ce qui permet à l’autoconsommation de se développer.


Il existe en outre des primes par kWc installée pour ce type d’installation.


En ce qui concerne le prix de rachat, il est présenté moins cher que le coût d’achat de l’électricité et vous ne vendez que lorsque vous ne consommez plus, ce qui fait naturellement chuter la facture d’électricité.


Comment vendre sur le réseau EDF


Avant toute installation, il est conseillé de demander l’autorisation au service de l’urbanisme pour une déclaration ou un permis de travaux concernant une installation photovoltaïque.


Une fois le projet étudié correctement et mis en place par un professionnel afin d'avoir les bons équipements et obtenir le certificat de conformité, il vous faudra trouver un acheteur pour votre électricité.


L’activité d’achat d’électricité pour revente aux consommateurs finaux ou aux gestionnaires de réseaux pour leurs pertes est soumise à autorisation ministérielle au titre de l’article L.333-1 du code de l’énergie.


Depuis le mois de février 2000, EDF et les Entreprises Locales de Distributions (ELD) ont l’obligation légale de racheter l’énergie solaire produite par certaines installations solaires.


EDF est l’opérateur historique et détient à ce titre le monopole de l’électricité au tarif réglementé. Les autres fournisseurs alternatifs peuvent commercialiser l’électricité au prix du marché et donc vous proposer des offres à prix variables selon les termes de leurs contrats, qu’il vous faudra analyser.


C’est le cas d’ENGIE, Total Direct Énergie, Energem, ENI, Proxelia, Butagaz, E. Leclerc Énergies et d’autres. Maintenant des acteurs se différencie en misant sur le collaboratif ou le 100% renouvelables, comme Ekwateur, Enercoop, Planète Oui, Mega Énergie, Plüm Énergie, Ilek, Ohm Énergie, Élecocité, Urban Solar Energy, et quelques autres.


Conclusion


Pas de vainqueurs, chaque installation a ses avantages et inconvénients qui seront à déterminer selon votre situation et vos contraintes. Si vous ne pouvez pas être raccordé aux réseaux publics, l’autonomie est une très bonne alternative et l’efficacité des installations de ce type ont fait leurs preuves, mais elles ne suffisent pas toujours. On parlera alors de mix énergétique.


L’autoconsommation avec vente du surplus ainsi que la vente totale nécessite une réflexion sur les usages et la consommation. En effet on aura plus tendance à privilégier une installation de vente totale si le bâtiment n’est pas utilisé ou très peu, pour rentabiliser l’investissement. Pour ce qui est de l’autoconsommation, il est important de bien qualifier ses consommations et les optimiser pour tirer les meilleurs bénéfices (par exemple l’abonnement heures pleines et heures creuses) mais également moduler son propre impact.


Nul doute que le photovoltaïque représente un bon investissement dans le temps, que ce soit en terme financier, énergétique et écologique.

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