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La RE 2020

Dernière mise à jour : 5 mai 2021


A la veille de la mise en place de la Réglementation Énergétique 2020, il nous semble important de faire un état des lieux des changements que va impliquer cette réglementation. Nouvelle évolution de la réglementation thermique, encore actuellement la RT2012, la RE2020 devrait entrer en vigueur le 1er janvier 2021.

La RT2012 se concentrait sur la vision thermique de la consommation, de nouvelles constructions de bâtiments en respectant les critères du label BBC : matériaux isolants performants, optimisation des déperditions thermiques par l'analyse des ponts thermiques, de l'isolation des murs ou encore du doubles vitrages et des éventuels trous d’isolation.

En troquant son T de règlementation Thermique par un E pour réglementation Énergétique, La RE2020 se veut plus ambitieuse que sa sœur benjamine. En effet la RE 2020, ajoute des exigences concernant la production d’énergie par le biais de nouvelles installations comme des centrales photovoltaïques, capteurs solaires, éoliennes domestiques, puits canadiens, etc...

Historique de la réglementation thermique Française


La Réglementation Thermique a été initié par Pierre Mesmer en 1974 suite au premier choc pétrolier. Elle n‘intervient que pour les maisons neuves, dans le but de réduire la consommation d'énergie du bâtiment d’environ 25 %. Pour cette raison, elle ne nécessite que l'installation d'une fine couche d'isolation et d'un système de chauffage réglable automatiquement.

Le deuxième choc pétrolier impliquera une amélioration de la RT en 1982. L'objectif de ces nouvelles règlementations sur la dissipation thermique est de diminuer de 20 % supplémentaire la consommation énergétique des bâtiments.

La RT 1988 permettra de s’intéresser au secteur tertiaire et comprend des exigences de performances minimales pour les enveloppes et les systèmes installés. Contrairement aux réglementations précédentes, la RT 2000 ne stipule plus uniquement les besoins en ressources mais voit une performance globale du bâtiment et au travers du coefficient TIC elle introduit la notion de confort d'été. Par rapport à la RT de 1988, l'objectif est maintenant de réduire la consommation maximale de logements de 20 % et la consommation des bâtiments tertiaires de 40 %.

La RT 2005 ajoute des exigences de consommation, des mesures de protection et réduit encore de 15 % la consommation énergétique des nouveaux bâtiments.

La RT 2012 prend racine sur le label Bâtiment Basse Consommation (BBC) et la notion de maison passive. Le principe est que le bâtiment ne consomme pas plus que ce qu’il produit.

Les missions principales de la RE 2020

1. La consommation du chauffage est limitée à 12 kWhep/m2/an.

Concernant le chauffage, voici quelques axes de réflexions

  • Réduire ses pertes thermiques, c’est-à-dire : investir dans l’isolation, le plus efficace est de réduire voir annuler les ponts thermiques.

  • La ventilation de l’habitat est une des clés d’amélioration. La RE 2020 aura notamment de nouvelles exigences concernant ce point. Il a été amplement démontré que la bonne gestion de la ventilation permet une optimisation non négligeable du bâtiment. Point fortement négligé par les utilisateurs elle permet notamment de limiter l’humidité, de récupérer de la chaleur et ainsi favorisé le confort à l’intérieur du bâtiment.

  • La conception bioclimatique, c’est-à-dire étudier la construction avec son environnement et utiliser le terrain à son avantage, orienter au sud les verreries par exemple, toit végétalisé, abris anti-vent naturel

2. La consommation d’énergie primaire totale ne doit pas excéder 100 kWh/m2/an.


L’unité de mesure de la consommation d’énergie primaire est le kWhep/m2/an. C’est avec cette unité que nous mesurons la performance énergétique d’un bâtiment, elle exprime le nombre de kWh primaire consommé par m2 par an.

Le kWhep exprime 1 kWh d’énergie primaire avec l’énergie nécessaire pour sa production et son transport. Si vous consommez un kWh d'électricité, vous avez en réalité dépensé 2,58 kWh primaire soit 2,58 kWhep (ce facteur correspond à la quantité d'énergie nécéssaire pour produire 1 kWh d'électricité).

Afin de réduire sa consommation d'énergie, une des idées est d'incrémenter la notion d'habitude de consommation. La domotique peut être un vrai axe de développement quant à l’optimisation de la consommation. En évitant la consommation inutile (lumière allumée non-stop), en mettant en place une programmation de cycles pour lisser la consommation, en gérant l’ouverture des stores pour bénéficier des rayons lumineux, voire même orienter les panneaux en fonction du soleil. Les solutions domestiques se démocratisent et peuvent être un vrai levier.


3. Avoir un bilan énergétique positif ou neutre grâce à la production d’énergie renouvelable


Pour cela, il faut ajouter des systèmes de production d’énergie à intégrer au bâtiment :

  • Panneaux photovoltaïques et/ou solaires

  • Pompes à chaleur / géothermie

  • VMC double flux / puits canadiens

  • Chauffage à bois

  • Chauffe eau thermodynamique

  • Centrale de co-génération

Bilan


La RE 2020 a donc pour ambition de limiter la consommation énergétique des bâtiments, les rendant moins énergivores, plus sains et avec un impact réduit sur l’environnement. Elle va mettre en œuvre le principe des bâtiments à énergie positive, appelé aussi "BEPOS" au sein du Plan Bâtiment Durable.

Les BEPOS sont des bâtiments produisant plus d’énergies qu’ils n’en consomment pour les besoins électriques et thermiques. Par principe, le BEPOS est l’évolution du label BBC puisque qu’à la base il s’agit d’un bâtiment passif auquel on ajoutera des moyens de productions d’énergies renouvelables.

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